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 Pub très sérieuse.

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Sebmagic
Tristana
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Tristana
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MessageSujet: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 20:09

Comme je m'intéresse beaucoup aux animaux et leur protection, j'ai envie de vous parler de végétarisme et végétalisme. J'ai fait exactement le même article sur PLUIE ACIDE (http://pluieacide.discutforum.com) mais je m'obstine, parce que ça me tient à coeur, parce que ça me fait mal, parce que j'ai envie de faire comprendre POURQUOI, et ceux qui ne veulent pas comprendre, eh bien tant pis. Je vais parfois sur des forums végétariens, et à chaque fois il y a un ou deux cons qui viennent foutre la merde en critiquant les végétariens et leur incitation au végétarisme. Pour moi, inciter au végétarisme, c'est comme inciter à l'écologie : les gens font ce qu'ils veulent, mais on leur montre la voie vers un monde moins cruel. Alors bien sur, l'écologie, la plupart des gens prennent ça à coeur parce que leur petite personne subira les conséquences de toutes les conneries faites. Mais bien souvent les végétariens se font envoyer chier lorsqu'il veulent sensibiliser les gens, simplement parce que "chacun fait comme il veut" et comme ça les concerne pas, ils ne veulent pas. Et puis, bon, la viande, c'est bon quoi... Enfin bon, voilà l'article que j'ai mis sur pluieacide, pour ceux que ça intéresse. Si ça vous intéresse pas je vous conseille de fermer la page, je veux juste expliquer, pas lancer un débat (sinon j'aurais mis ça dans débat).


"Ahimsa est un terme religieux bouddique signifiant la Non violence et le respect de toute vie animale. Voici un résumé ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahimsa

Mais AHIMSA est aussi une association de protection des animaux : http://www.ass-ahimsa.net/

C'est quand des associations commencent à être fondées que l'on comprend que la chose est grave.
Hier à Vire, un étalage pour la journée du samedi 4 aout, journée de solidarité du singe Félix qui sera mutilé, torturé par la vivisection, des electrodes dans le crane, enfin tout ce qui est évidemment très utile pour la médecine humaine !:bravo:


J'ai décidé de parler du végétarisme et végétalisme. Pourquoi ? Parce que j'en ai marre qu'on me dise "ça devient complètement débile ton truc" ou encore "non mais c'est pas parce que tu vas te priver que ça changera quelque chose". Alors...
1 - Je ne me prive pas : depuis quelques temps, voir un steak est voir un boeuf et tout ce qui s'y accorde quand à ses conditions de vie.
2 - Au contraire, en mangeant de la viande, chaque être contribue à ce système d'exploitation de l'animal. J'ai fait le choix de ne pas le faire, et j'espère que de plus en plus de gens le feront parce que c'est comme ça que les consommations - et par conséquent l'exploitation - diminuera (faut pas attendre de constitution ou autre charte venant de l'état hein...)
3 - Les végétariens ne mangent pas de viande ni poisson par respect des animaux. Les végétaliens ne mangent pas d'oeufs ni de profuits laitiers.

Pourquoi ? Aujourd'hui, en France, environ 2 millions d'animaux sont tués par jour pour notre consommation, alors que cela ne nous est pas indispensable, soit 3 millards par an. L'homme a la capacité de conscience et d'intelligence, pourtant voici ce qu'il en fait à l'égard des animaux : élevage intensif et cruel, maltraitance, aucun intérêt porté au bien être animal, tortures, exploitation pour un meilleur profit. Achetez du poulet et vous faites marcher les elevages industriels de volailles parquées et engraissées (et malades), maltraitées, tuées. Achetez du lait et vous contribuez au parquage de vaches laitières entre 4 grilles qui les empêche de se tourner, s'allonger, de vivre normalement et sans souffrance. Sans compter bien sûr les défoulements des petits éleveurs nerveux qui s'empressent d'electrocuter une vache qui a peur d'aller à l'abattoir, de tuer à coup de bare de métal une volaille malade d'avoir été trop engraissée ou encore de marquer les boeufs au fer sans anesthésie, naturellement.
Le végétarisme/lisme ne s'arrête pas au cadre de la consommation alimentaire. Le cuir, la fourrure, la vivisection et tout autre méthode inutile de massacrer un animal sensibilise les végétariens/liens.

Je n'ai aucune hiérarchie entre les animaux. La vie a toujours le même
prix, j'accorde autant d'importance à un moustique qu'à une vache. Je
ne mange pas d'animaux car je suis contre la tuerie inutile. Traire une
vache n'est pas un crime cependant, je bois du lait. La chose qui me
dérange amplement sont les méthodes : poules pondeuses et vaches
laitières. J'envisage de devenir végétalienne. Si je
m'achète une poule et que je la prends comme animal de compagnie, je ne
culpabiliserai pas à manger quelques oeufs. De même que je ne suis pas
contre les peuples sauvages qui chassent pour se nourrir. Chacun a
besoin de manger (bien que l'Homme a des capacités intellectuelles qui
lui permettent de choisir : "je mange un animal parce que j'en ai
besoin ou parce que ça fait du bien à mes papilles ?" Un homme peut
survivre sans tuer.)
Seulement, je ne suis pas un sauvage qui chasse pour se nourrir et je n'ai pas de poule domestique ni de vache à traire. Je vis dans un pays qui emploient les méthodes que je dénonce quotidiennement. Alors je préfère, en effet, me "priver" - si c'est comme ça que les autres le voient - plutôt que de causer chaque jour des pertes inacceptables.


Je vous invite, réellement, à aller voir ce site et de le lire en entier. Il vous expliquera réellement en détails tout ce qu'il y a à savoir par rapport au végétarisme et au végétalisme et - chose que je trouve très bien - il reprend toutes les réactions rencontrées par les végétariens/liens et y répond par de très bonnes justifications. Je vous y invite réellement, je sais que c'est très long mais vraiment utile si vous voulez comprendre ce choix et, encore mieux, le suivre. LES RAISONS DE DEVENIR VÉGÉRATIEN OU VÉGÉTALIEN (http://avis.free.fr/DES%20RAISONS%20POUR%20ETRE%20VEGETARIEN%20OU%20VEGETALIEN.htm#1)

J'ai une dernière chose à vous montrer. C'est la même chose en fait : les raisons de devenir végétariens/liens... mais en images... Cette vidéo m'a réellement choquée, mais réellement convaincue et persuadée de mes choix. Faite attention si vous êtes sensibles à la barbarie envers les animaux, mais malheureusement elle vit parmis nous et dans nos estomacs : http://video.google.com/videoplay?docid=-4084309931497664953
Bon courage.


Je n'ai rien à rajouter. Ce forum est pour la protection animale ; dans mon esprit, la première chose à faire est de ne pas en manger.

Merci de comprendre mes choix."


Voilà, moi j'en ai marre de ceux qui regardent de loin en criant "c'est dégueulasse" mais ne font rien pour changer quelque chose.

Merci.
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Sebmagic

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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 20:56

[ Ce qui était ici n'était que des conneries. ]


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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 22:05

Bon ok, déjà un qui ne se renseigne pas avant de parler.

Désolée de dire ça Seb, mais depuis hier je suis en plein lecture du document que j'ai mis en lien, et tu es totalement dans le faux.

Tu me connais, je fais pas ça pour faire mes "caprices d'ado" ou parce que je trouve les mouchis mignons.

En me renseignant, et grâce à cette vidéo, et grâce à ce document, je sais maintenant à quoi m'en tenir, et je partage TOTALEMENT l'avis du type qui a écrit la bonne cinquantaine de pages du document.

Maintenant, je n'oblige personne à rien, et je n'accuse personne, mais dire que manger de la viande est naturel, que certaines entreprises respectent les animaux, crois moi c'est rare.

Et j'ai du mal à soutenir ces exploitations animales alors que l'homme peut très bien s'en passer.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 22:59

Ok, mais après chacun son avis Smile

Et pas la peine non plus de critiquer les "ignorants".
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 23:37

J'ai l'air d'une grosse intolérante parce que je tiens à inciter, et je le dis, à être végétarien ou végétalien. C'est normal, puisque Oui, j'incite et je demande aux gens de l'être. Après, chacun fait ce qu'il veut, mais j'espère que les choix que chacun suit sont bien réflechis.

Quant aux "ignorants", je n'ai aucune raison de les critiquer, déjà parce que je n'emploierai jamais ce terme sous entendant un mépris, et de plus parce que je ne tend qu'à les informer (moi aussi y a 2 jours j'étais une "ignorante")

En toute sincérité, je me suis peut-être emportée dans ma réaction, excuse moi. Mais on est sur un forum et en toute diplomatie, j'ai envie de parler de ça, de partager des avis.

Tu dis que tu n'as pas la possibilité de tuer un boeuf, mais si tu l'avais, le ferais-tu ? Ce sale boulot est fait par des gens qui en souffrent déjà au quotidien tellement l'horreur des abattoirs et des élevages sont abominables. Après on te fourre tout ça dans des sachets plastiques et hop, à consommer (sans compter ce qui n'est pas présentable à la consommation tant les animaux ont été maltraités et qui finissent en chair à saucisse ou en farce)

D'après sa morphologie, l'homme préhistorique était végétarien avant de chasser (on a jamais réellement su de quelle catégorie l'homme était). Mais, comme les théories se battent, imaginons qu'il soit carnivore, ou omnivore : aujourd'hui, 2007, tu préfères donc respecter ton statut dans la chaine alimentaire en consommant des animaux pour 90% d'entre eux élevés en elevages industriels, c'est à dire parqués, engraissés, non soignés, torturés et sacrifiés au grand bonheur du dominant de la chaine alimentaire (je ne connote pas, c'est réel).

Tu vois, si on était des sauvages en plein désert qui chasserait leur gibier pour nourrir leur tribu, certes je ne serai pas contre cette pratique, car nous serions alors à l'égalité des animaux et nous mêmes à l'état animal. Seulement nous sommes dans un pays où les vaches, volailles et tout animal sont réduits à notre merci, et totalement exploités. C'est une barbarie, réellement.
J'aimerais ne pas avoir à convaincre, les images parlent d'elles-mêmes... Je ne comprends pas que l'on puisse supporter ça. Certains trouvent ça naturel, d'autres disent qu'ils ne changeront rien en devenant végétariens... C'est comme le mec de l'étalage de Vire qui nous disait d'acheter des produits non testés sur animaux. TOUT est testé, et des tas de gens achètent des produits testés, alors pourquoi nous on en achèterait pas ? Après tout, on ne changera rien à ce système... Et c'est comme ça pour tout ; des tas de gens aimeraient que les choses abominables qui hantent ce monde cessent, mais on trouve toujours un mais à la contribution contre ces pratiques. Et attendant le ptit Félix je crois qu'il va subir un sort affreux, et en attendant 2 millions d'animaux qui n'ont rien demandé crèvent chaque jour, tout ça à cause d'une règle dite venant de la nature. C'est impensable de laisser faire tant d'ignoblités simplement parce qu'on se fie à un code animal ; les animaux n'exploitent pas leur proies, les animaux ne maltraitent pas leur proies.

Je ne laisserai jamais tolérer ça.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 0:46

[ Que des conneries encore. ]


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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:04

Ta page très sérieuse :

"Traditionnel ou industriel, le gavage n'est pas un simple excès de nourriture, mais un vrai supplice qui mène irrémédiablement à l'agonie et à la mort les oies et les canards au bout de deux à trois semaines.
On croit parfois que le gonflement du foie, bien qu'exagéré, est naturel. Il n'en est rien : c'est une maladie forcée (stéatose hépatique nutritionnelle donnant un énorme organe malsain) qui débouche sur la mort si le gavage se poursuit. Mais avant la mort viennent de multiples souffrances."

Un site tout aussi sérieux :

"Certains défenseurs des animaux pensent que le gavage des palmipèdes (canards, oies) est une maltraitance envers les animaux. Il faut dire que la scène du gavage est assez spectaculaire et que notre gorge se serre à la pensée de cet embucq qui nous entrerait dans le gosier.

Nous oublions cependant qu’un gosier de canard est conçu pour avaler de grosses proies sans mâcher et pour ingurgiter graines et cailloux qui seraient mal supportés par notre gorge sensible.

Des chercheurs ont essayé de mesurer la douleur et l’angoisse du canard au moment du gavage. Ils ont donc observé leur comportement, examiné les neurones du tube digestif, de la moelle épinière et du bulbe rachidien pour voir si elles étaient stimulées par une quelconque douleur.

Leur conclusion est que le palmipède ne souffre pas pendant le gavage. Il se crée même une certaine familiarité avec son gaveur habituel qui peut l’approcher et l’attraper beaucoup plus facilement que quelqu’un d’autre, ce qui peut montrer que le canard ne le considère pas comme son tortionnaire."

http://www.tatoufaux.com/

Qui croire ??


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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:28

Je sais pas si tu as vu l'élevage de dindes en 6e, mais moi je m'en suis toujours rappelées : une quinzaine de dindes entassées dans un mètre carré d'espace, avec une odeur à gerber.

Même si les oies ne souffrent pas durant le gavage, chacun sa sensibilité... Moi, rien que l'idée que l'animal se familiarise avec son tueur me fait renoncer à manger du foie gras.
Comme dans tous domaines, c'est le profit qui compte, et la légitimité des droits des animaux n'est pas toujours respectée.

Et en ce qui concerne le reste, si on veut oublier les animaux pensons au moins aux humains :

"" Seuls les animaux transportés conformément à la Loi sur la protection des animaux (LPA) et possédant une marque d'identification en règle sont acceptés ". C'est l'inscription qui figure au-dessus de la rampe en béton. Au bout de cette rampe gît raide et blafard un cochon mort. " Oui, certains meurent déjà durant le transport. Par collapsus cardiaque ".
J'ai emporté une vieille veste ; bien m'en a pris. Pour un début d'octobre, il fait un froid glacial. Ce n'est pourtant pas pour cette seule raison que je frissonne.
J'enfonce les mains dans mes poches, m'efforce de montrer un visage avenant pour écouter le directeur de l'abattoir m'expliquer qu'on ne procède plus depuis longtemps à un examen complet de chaque bête, seulement à une inspection. Avec 700 cochons par jour, comment cela serait-il possible ?
" Ici, il n'y a aucun animal malade. Si c'est le cas, nous le renvoyons tout de suite, avec une amende salée pour le livreur. S'il le fait une fois, il ne le fera pas une deuxième ". Je baisse la tête comme pour m'excuser - tenir, simplement tenir, tu dois tenir ces six semaines - que deviennent les porcs malades ?
" Il y a un abattoir tout à fait spécial ". Je possède une certaine expérience concernant les règlements relatifs au transport et sais à quel niveau la protection des animaux est à présent reconnue. Ce mot, prononcé dans un tel endroit, a une résonance macabre. Dans l'intervalle, un gros camion d'où s'échappent des cris stridents et de lugubres grognements est venu se ranger face à la rampe. Dans la pénombre du matin, on distingue mal les détails ; toute la scène revêt un aspect irréel et rappelle quelque sinistre reportage de guerre montrant des rangées de wagons gris et les visages blêmes et terrorisés d'une masse de gens humiliés, sur la rampe de chargement, embarqués par des hommes en armes. Tout d'un coup, je m'y trouve dedans, et c'est comme quand on fait un cauchemar dont on se réveille couvert de sueurs froides : au milieu de ce brouillard, par un froid glacial, dans ce demi-jour sale du bâtiment immonde, bloc anonyme de béton, d'acier et de catelles blanches, tout derrière, à la lisière du bois recouvert d'une légère gelée ; ici se passe l'indicible, ce dont personne ne veut rien savoir.
Les cris, c'est la première chose que j'entends chaque matin lorsque j'arrive pour obtenir mon certificat de stage de pratique. Un refus de ma part d'y participer aurait signifié pour moi cinq années d'études perdues et l'abandon de tous mes projets d'avenir. Mais tout en moi - chaque fibre, chaque pensée - n'est que refus, répulsion et effroi, et la conscience d'une insurmontable impuissance : devoir regarder, ne rien pouvoir faire, et ils vont te forcer à coopérer et te souiller de sang. De loin déjà, quand je descends du bus, les cris des cochons me transpercent comme un poignard. Pendant six semaines, des heures durant, sans répit, ces cris retentiront à mes oreilles. Tenir. Pour toi, cela aura une fin. Pour les animaux, jamais.
Une cour déserte, quelques camions frigorifiques, des moitiés de cadavres de cochons pendus à des crochets, aperçus à travers une porte, dans un éclairage aveuglant. Tout ici est d'une propreté méticuleuse. Cela, c'est la façade. Je cherche l'entrée ; elle est située de côté. Deux bétaillères passent devant moi, ses phares jaunes allumés dans la brume matinale. La lumière blanche des fenêtres éclairées me montre le chemin. Après avoir monté quelques marches, je me retrouve à l'intérieur, où tout est carrelé en blanc. Pas d'âme humaine en vue. Ensuite un corridor, blanc lui aussi, et le vestiaire pour les dames. Il est bientôt 7 heures, et je me change : du blanc, du blanc, du blanc ! Mon casque d'emprunt oscille d'une façon grotesque sur mes cheveux raides. Mes bottes sont trop grandes. Je retourne dans le corridor et me range du côté des vétérinaires. Aimables salutations. " Je suis la nouvelle stagiaire ". Avant de continuer, les formalités. " Enfilez un vêtement chaud, allez chez le directeur et remettez-lui votre certificat de santé. Le Dr XX vous dira alors où vous commencerez ".
Le directeur est un homme jovial, qui me parle d'abord du bon vieux temps où l'abattoir n'était pas encore privatisé. Puis s'interrompant à regret, il décide de me faire visiter personnellement les lieux. C'est ainsi que j'arrive sur la rampe. A ma droite des enclos de béton fermés par des barres en fer. Quelques-uns sont prêts, remplis de cochons. " Nous commençons ici à 5 heures du matin ". On les voit se bousculant ici ou se traînant là ; quelques groins curieux arrivent à passer à travers la grille ; des petits yeux méfiants, d'autres fuyants ou en plein désarroi. Une grande truie se jette sur une autre ; le directeur se saisit d'un bâton et la frappe plusieurs fois sur la tête. " Autrement, ils se mordent méchamment ".
En bas de la rampe, le transporteur a abaissé le pont du camion, et les premiers cochons, apeurés par le bruit et la raideur de la pente, se poussent vers l'arrière ; mais entre-temps un convoyeur est monté à l'arrière et distribue des coups de trique en caoutchouc. Je ne m'étonnerai pas, plus tard, de la présence de tant de meurtrissures rouges sur les moitiés de cochons.
" Avec les cochons, il est interdit d'utiliser le bâton électrique " explique le directeur. Certains animaux tentent quelques pas hésitants, en trébuchant parfois. Puis les autres suivent. L'un d'entre eux glisse et sa patte se coince entre la rampe et le pont ; il remonte et continue en boitant. Ils se retrouvent à nouveau entourés de barres de fer qui les mènent inévitablement à un enclos encore vide. Lorsque les cochons, se trouvant à l'avant, arrivent dans un coin, ils s'y entassent en bloc et s'y cramponnent avec fermeté, ce qui fait pousser à l'employé des jurons de colère et cravacher les cochons de l'arrière qui, pris de panique, essaient de grimper par-dessus leurs compagnons d'infortune. Le directeur hoche la tête : " écervelé, simplement écervelé. Combien de fois ai-je déjà dit qu'il ne servait à rien de frapper les cochons se trouvant à l'arrière ! ".
Pendant que j'assistais, pétrifiée, à cette scène - rien de tout cela n'est réel, tu rêves - le directeur se retourne pour saluer le convoyeur d'un autre transport, arrivé en même temps que le précédent et qui s'apprête à décharger. La raison pour laquelle tout est allé ici beaucoup plus vite, mais avec beaucoup plus de cris, je l'ai tout de suite vu : derrière les porcs qui trébuchent, un deuxième homme apparu dans l'aire de déchargement assène, pour accélérer l'opération, des chocs électriques. Je regarde l'homme, ensuite le directeur : " Vous savez pourtant que c'est interdit avec les porcs ". L'homme regarde étonné, puis range l'instrument dans sa poche.
Par derrière, quelque chose se frotte à moi à la hauteur des genoux ; je me tourne et j'aperçois deux yeux bleus vifs. Je connais de nombreux amis des animaux qui s'enthousiasment pour les yeux animés de sentiments si profonds des chats, pour le regard indéfectiblement fidèle des chiens. Mais qui parle de l'intelligence et de la curiosité perceptibles dans les yeux d'un cochon ? Bientôt, j'apprendrai à les connaître, ces yeux, mais d'une autre manière : muets de peur, abattus de douleur, puis vidés, brisés, exorbités, roulant sur un sol maculé de sang.
Une pensée me traverse l'esprit comme un couteau acéré, et elle me reviendra des centaines de fois au cours des semaines suivantes : Manger de la viande est un crime - un crime...
Après un tour rapide de l'abattoir, je me retrouve dans la salle de pause. Une fenêtre qui s'ouvre sur la salle d'abattage laisse voir des cochons couverts de sang, suspendus, défilant dans une chaîne sans fin. Indifférents, deux employés prennent leur petit déjeuner. Du pain et du saucisson. Leurs tabliers blancs sont couverts de sang. Un lambeau de chair est accroché à la botte de l'un d'eux. Ici, le vacarme inhumain qui m'assourdira lorsque je serai conduite dans la salle d'abattage est atténué. Je reviens en arrière, car une moitié de cadavre de cochon a tourné le coin à vive allure et a heurté la moitié suivante. Elle m'a frôlée, chaude et molle. Ce n'est pas vrai - c'est absurde - impossible.
Tout me tombe dessus en une fois. Les cris perçants. Le grincement des machines. Le bruit métallique des instruments. La puanteur pénétrante des poils et des peaux brûlés. L'exhalaison de sang, et d'eau chaude. Des éclats de rire, des appels insouciants des employés. Des couteaux étincelants passant au travers des tendons pour pendre aux crochets des moitiés d'animaux sans yeux dont les muscles sont encore palpitants. Des morceaux de chair et d'organes tombent dans un caniveau par où du sang s'écoule en abondance, et ce liquide écoeurant m'éclabousse. On glisse sur des morceaux de graisse qui jonchent le sol. Des hommes en blanc, sur les tabliers desquels le sang dégouline, avec, sous leurs casques ou leurs képis, des visages comme on peut en voir partout : dans le métro ou au supermarché. Involontairement, on s'attend à voir des monstres, mais c'est le gentil grand-père du voisinage, le jeune homme désinvolte qui déambule dans la rue, le monsieur soigné qui sort d'une banque. On me salue aimablement. Le directeur me montre encore rapidement la halle d'abattage des bovins, vide aujourd'hui. " Les bovins sont là le mardi ". Il me confie alors à une employée en déclarant qu'il a à faire. " Vous pouvez tranquillement visiter seule la halle d'abattage ". Trois semaines s'écouleront avant que je trouve le courage d'y aller.
Le premier jour n'est encore pour moi qu'une sorte de quart d'heure de grâce. Je vais m'asseoir dans une petite pièce à côté de la salle de pause et heure après heure, je découpe en petits morceaux des chairs provenant d'un seau d'échantillons qu'une main tachée de sang remplit régulièrement dans la halle d'abattage. Chacun de ces petits morceaux - un animal. Le tout est alors haché et réparti en portions, auxquelles on ajoute de l'acide chlorhydrique et que l'on fait cuire, pour le test de trichine. L'employée qui m'accompagne me montre tout. On ne trouve jamais de trichine, mais le test est obligatoire.
Le jour suivant, je me rends donc seule dans une partie de la gigantesque machine à découper les morceaux. Une rapide instruction - " Ici, retirer le reste des os du collier de l'arrière-gorge et séparer les noeuds des glandes lymphatiques. Parfois, un sabot pend encore à une patte, il faut l'enlever ". Alors, je découpe, il faut faire vite, la chaîne se déroule sans répit. Au-dessus de moi, d'autres morceaux du cadavre s'éloignent. Mon collègue travaille avec entrain, tandis que dans le caniveau tant de liquide sanguinolent s'accumule que j'en suis éclaboussée jusqu'au visage. J'essaye de me ranger de l'autre côté, mais là une énorme scie à eau coupe en deux les corps des cochons ; impossible d'y rester, sans être trempée jusqu'aux os. En serrant les dents, je découpe encore, mais il faut que je me dépêche, pour pouvoir réfléchir à toute cette horreur, et par-dessus le marché il faut que je fasse diablement attention de ne pas me couper les doigts. Le lendemain, j'emprunterai d'une collègue stagiaire qui a terminé son stage une paire de gants en métal. J'arrête de compter les cochons qui défilent devant moi, ruisselants de sang. Je n'emploierai plus de gants en caoutchouc. Il est vrai qu'il est répugnant de fouiller à mains nues dans des cadavres tièdes, mais si l'on se retrouve plein de sang jusqu'aux épaules, le mélange poisseux des liquides corporels pénètre de toute façon à l'intérieur des gants et rend ces derniers superflus. Pourquoi tourner des films d'horreur, quand tout cela se trouve ici ?
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:29

Le couteau est bientôt émoussé. " Donnez-le-moi, je vais vous l'aiguiser ". Le brave grand-père, en réalité un ancien inspecteur des viandes, me lance un clin d'oeil. Après m'avoir rapporté le couteau aiguisé, il se met à faire la causette ici et là, me raconte une blague puis se remet au travail. Il me prend désormais un peu sous son aile et me montre quelques trucs qui facilitent quelque peu le travail à la chaîne. " écoutez, ici tout cela ne vous plaît pas. Je le vois bien. Mais cela doit se faire ". Je ne peux pas le trouver antipathique. Il se donne beaucoup de mal pour me rassurer. La plupart des autres aussi s'efforcent de m'aider ; ils s'amusent certainement à observer ces nombreux stagiaires, qui vont et viennent ici, qui sont d'abord choqués, puis qui poursuivent en serrant les dents leur période de stage. Toutefois, ils demeurent bienveillants. Il n'y a pas de chicaneries. Il me vient à penser que - à part quelques exceptions - les personnes qui travaillent ici ne réagissent pas de façon inhumaine ; elles sont juste devenues indifférentes, comme moi aussi avec le temps. C'est de l'autoprotection. Non, les vrais inhumains sont ceux qui ordonnent quotidiennement ces meurtres de masse, et qui, à cause de leur voracité pour la viande condamnent les animaux à une vie misérable et à une lamentable fin, et forcent d'autres humains à accomplir un travail dégradant qui les transforme en êtres grossiers.
Moi-même, je deviens progressivement un petit rouage de ce monstrueux automatisme de la mort. Au bout d'un certain temps, ces manipulations monotones commencent à devenir automatiques, mais elles restent aussi très pénibles. Menacée d'étouffement par le vacarme assourdissant et l'indescriptible horreur omniprésente, la compréhension reprend le dessus sur les sens hébétés et se remet à fonctionner. Faire la différence, remettre de l'ordre, essayer de discerner. Mais cela est impossible.
Lorsque pour la première fois - en fait, le deuxième ou troisième jour - j'ai pris conscience que le corps saigné, brûlé et scié de l'animal, palpitait encore et que sa petite queue remuait toujours, je n'étais plus en mesure de me mouvoir. " Ils... ils bougent encore. ", dis-je, même si en tant que future vétérinaire j'avais appris que c'était les nerfs. J'entends marmonner : " Mince alors, il y en a un qui a fait une faute, il n'est pas tout à fait mort ". Un frémissement spectral agite de partout les moitiés de bêtes. C'est un lieu d'horreur. Je suis glacée jusqu'à la moelle.
Rentrée à la maison, je me couche sur mon lit, les yeux au plafond. Passer les heures, les unes après les autres. Chaque jour. Mon entourage réagit avec irritation. " N'aie pas l'air si renfrognée ; fais donc un sourire. Tu voulais absolument devenir vétérinaire ". Vétérinaire, oui, mais pas tueuse d'animaux. Je ne peux pas me retenir. Ces commentaires. Cette indifférence. Cette évidence de meurtre. Je voudrais, je dois parler, dire ce que j'ai sur le coeur. J'en étouffe. Je voudrais raconter ce que j'ai vu sur le cochon qui ne pouvait plus marcher, progressant tant bien que mal sur son train arrière, jambes de côté ; sur les cochons qui reçoivent des coups de trique et de pied jusqu'à ce qu'ils finissent par entrer dans le box d'abattage. Ce que j'ai vu en me retournant : comment l'animal est scié devant moi et accroché en oscillant : morceaux de muscles partagés en deux parties égales à partir de l'intérieur des cuisses. Nombre d'abattages par jour 530, jamais je ne pourrai oublier ce chiffre. Je voudrais parler de l'abattage des bovins, de leurs doux yeux bruns, remplis de panique. De leurs tentatives d'évasion, de tous les coups et les jurons, jusqu'à ce que la misérable bête soit finalement prisonnière de l'enclos fermé par des barres de fer et une serrure à double tour, avec vue panoramique sur la halle où ses compagnons d'infortune sont dépouillés de leur peau et coupés en morceaux ; puis l'avancée mortelle, et dans le moment qui suit la chaîne que l'on accroche à une patte arrière et dont l'animal tente vainement de se débarrasser en la projetant vers le haut, tandis que, déjà, par en dessous, sa tête est tranchée. Des flots de sang qui giclent à profusion du corps sans tête, tandis que les pattes se recroquevillent. Raconter à propos des bruits atroces de la machine qui arrache la peau du corps, du geste du doigt, circulaire et automatisé, pour ôter le globe de l'oeil de son orbite - artère sectionnée, saignante, coulant à flot à l'extérieur - et le jeter dans un trou à même le sol, où il disparaîtra parmi tous les " déchets ". Le bruit provenant des envois sur le dévaloir en aluminium usé, des abats retirés du cadavre décapité et qui ensuite, sauf le foie, le coeur, les poumons et la langue - destinés à la consommation - sont aspirés dans une sorte de collecteur d'ordures.
C'est vrai que je voudrais raconter qu'il arrive toujours qu'au milieu de ces montagnes visqueuses et sanguinolentes se trouve un utérus gravide, et que j'ai vu des petits veaux déjà tout formés, de toutes les tailles, fragiles et nus, les yeux clos, dans une enveloppe utérine qui n'est plus en mesure de les protéger - le plus petit aussi minuscule qu'un chat nouveau-né, et quand même une vache en miniature, le plus grand au poil tendre et soyeux, d'un blanc cassé, avec de longs cils autour des yeux, dont la naissance devait avoir lieu quelques semaines plus tard. " Est-ce que ce n'est pas un miracle, ce que la nature crée ? " constate le vétérinaire de service cette semaine-là, en jetant l'utérus avec le foetus ensemble dans le gargouillant moulin à déchets. J'ai maintenant la certitude qu'aucun dieu ne peut exister puisque aucun éclair ne vient du ciel pour punir tous ces forfaits commis ici-bas, et que ceux-ci se perpétuent interminablement. Ni pour soulager la vache maigre et pitoyable qui, à mon arrivée à 7 heures le matin, se traîne à bout de force, au prix d'efforts désespérés, dans le couloir glacé, plein de courants d'air, et s'allonge juste devant le box de la mort ; pour elle, il n'existe aucun dieu, ni personne d'ailleurs, pour lui donner une petite tape pour l'aider. Avant tout, il faut traiter le reste des animaux prévus pour l'abattage.
Quand je quitte à midi, la vache est encore couchée et tressaille ; personne, en dépit d'instructions répétées n'est venu la délivrer. J'ai alors desserré le licou qui lui tranchait impitoyablement la chair et lui ai caressé le front. Elle m'a regardé avec ses grands yeux, et j'ai alors appris en cet instant que les vaches pouvaient pleurer.
Mes mains, ma blouse, mon tablier et mes bottes sont barbouillés du sang de ses congénères : pendant des heures, je suis restée à la chaîne, en train de couper des coeurs, des poumons et des foies. J'ai déjà été prévenue : " Avec les bovins on est toujours totalement immergé ! ". C'est cela que je voudrais communiquer, afin de ne pas porter seule le fardeau, mais dans le fond il n'y a personne qui veuille m'écouter. Ce n'est pas qu'au cours de cette période on ne m'ait pas souvent assez posé la question : " Et à l'abattoir, comment ça va ? Moi, en tout cas, je ne pourrais pas le faire ". Avec mes ongles enfoncés dans les paumes des mains je gratte les lunules jusqu'au sang pour ne pas frapper ces visages apitoyés, ou pour ne pas jeter le téléphone par la fenêtre ; pleurer, voilà ce que je voudrais faire, mais depuis que j'ai vu ce spectacle quotidiennement, chaque cri s'est étouffé dans ma gorge. Personne ne m'a demandé si je pouvais tenir.
Les réactions à des réponses si parcimonieuses trahissent le malaise à ce sujet. " Oui, cela est tout à fait terrible, aussi nous ne mangeons plus que rarement de la viande ". Souvent je m'encourage : " Serre les dents, tu dois tenir, bientôt tout cela sera derrière toi ". Pour moi, que le massacre continue jour après jour est l'une parmi les pires manifestations d'indifférence et d'ignorance. Je pense que personne n'a compris que ce ne sont pas ces six semaines à surmonter qui sont importantes, mais bien ce monstrueux meurtre de masse, qui se renouvelle des millions de fois, et dont sont responsables tous ceux d'entre nous qui mangent de la viande. En particulier, tous ceux qui se prétendent amis des animaux et mangent de la viande : ils ne sont pas dignes de confiance.
" Arrête, ne me coupe pas l'appétit ! ". C'est aussi avec ce type de réaction que plus d'une fois je suis restée muette. Parfois le ton monte : " Mais tu es une terroriste, toute personne normale doit rire de toi ".
Comment s'en sortir seule dans de tels instants ? Il m'arrive d'aller regarder le petit foetus de veau que j'ai ramené à la maison et que j'ai mis dans du formol. " Memento mori ". Et laisser en rire les " gens normaux ".
Les choses deviennent abstraites quand on est entouré de tant de morts violentes ; la vie à titre individuel apparaît alors comme infiniment dénuée de sens. Quand je regarde les rangées anonymes de cochons transportés sous la même forme à travers la halle, je me demande : " Les choses seraient-elles différentes si à la place de cochons, il y avait des humains ? ". D'autant plus que l'anatomie de la partie arrière de l'animal, épaisse, parsemée de pustules et de taches rouges, rappelle étrangement ce que l'on peut voir sur les plages ensoleillées des vacances : des amas de graisse débordant des maillots de bain trop étroits. En outre, les cris qui retentissent interminablement dans la halle d'abattage quand les animaux sentent approcher la mort pourraient provenir de femmes et d'enfants. Ne plus faire la différence devient inévitable. Il y a des moments où je pense : Arrêter, cela doit s'arrêter. Pourvu qu'il fasse vite avec la pince électrique, pour qu'enfin cela s'arrête. " Beaucoup d'animaux ne crient pas " a dit une fois l'un des vétérinaires, " alors que d'autres se figent comme des statues en se mettant à crier sans aucune raison ". Je me demande pour ma part comment ils peuvent rester immobiles et " crier sans aucune raison ". Plus de la moitié du temps de stage est écoulé lorsque je pénètre enfin dans la halle d'abattage pour pouvoir dire : " j'ai vu ". Ici se termine le chemin qui débute à la rampe de déchargement. Le lugubre corridor sur lequel débouchent tous les enclos se rétrécit jusqu'à une porte ouvrant sur un box d'attente ayant une capacité de 4 ou 5 cochons. Si je devais décrire en image le concept de " peur ", je le ferais en dessinant des cochons blottis les uns contre les autres contre une porte fermée, et je dessinerais leurs yeux. Des yeux que plus jamais je ne pourrai oublier. Des yeux que chacun d'entre nous qui voulons manger de la viande devraient avoir regardé. Les cochons sont séparés à l'aide d'une trique en caoutchouc. L'un d'entre eux est poussé en direction d'un espace fermé de tous côtés. Il crie, et comme souvent le gardien a encore autre chose à faire, l'animal essaye de reculer et s'évader par l'arrière jusqu'à ce qu'enfin, à l'aide d'un clapet électrique, il puisse verrouiller l'issue. Par une pression sur un bouton, le sol de l'enclos est remplacé par une sorte de traîneau mobile sur lequel le cochon se retrouve à califourchon, ensuite une deuxième coulisse s'ouvre devant lui et le traîneau avec l'animal glisse vers l'avant dans un autre box. Là une brute de boucher chargé de l'abattage - je l'ai toujours appelé en moi-même Frankenstein - branche les électrodes. Une tenaille d'étourdissement à trois points, comme le directeur me l'a expliqué. On voit dans le box le cochon qui tente de se cabrer, puis le traîneau est brusquement retiré et la bête, palpitante, s'affaisse dans un flot de sang en agitant nerveusement les pattes. Ici l'attend une autre brute de boucher, qui sûr de sa cible, enfonce le couteau en dessous de la patte avant droite du cochon ; un flot de sang foncé gicle et le corps s'affaisse vers l'avant. Quelques secondes plus tard, une chaîne de fer se referme sur une des pattes arrière de l'animal qui est hissé vers le haut ; la brute de boucher dépose alors son couteau, s'empare d'une bouteille de cola souillée, déposée à même le sol recouvert d'une couche de sang d'au moins un centimètre, et en boit une gorgée.
Je décide de suivre les cadavres qui, balancés à leur crochet, et saignant abondamment, sont dirigés vers l'" enfer ". C'est ainsi que j'ai dénommé la pièce suivante. Celle-ci est haute et noire, pleine de suie, de puanteur, de fumée. Au terme de plusieurs virages au cours desquels le sang se déverse encore à flots, la rangée de cochons arrive à une sorte d'immense four. C'est là que la soie du porc est éliminée. Les corps des animaux tombent par une sorte d'entonnoir à l'intérieur de la machine. On peut y voir à l'intérieur. Les flammes jaillissent et, pendant quelques secondes, les corps sont secoués de tous côtés, et semblent accomplir une danse grotesque et trépidante. Ils sont ensuite largués de l'autre côté sur une grande table où ils sont immédiatement attrapés par deux grosses brutes de bouchers qui commencent par enlever les parties de la soie qui n'ont pas été éliminées, puis grattent les orbites oculaires et séparent les sabots des pattes. Tout cela se déroule très rapidement, le travail s'effectue en plein accord. Pendues aux crochets par le tendon des pattes postérieures, les bêtes mortes sont alors dirigées vers un châssis métallique contenant une sorte de lance-flammes. Dans un bruit assourdissant, le corps de l'animal est soumis à un jet de flammes qui l'espace de quelques secondes l'enveloppe tout entier. La chaîne mobile se met alors à nouveau en mouvement et emporte les corps dans la halle suivante, celle-là même où je me suis trouvée durant les trois premières semaines. Là les organes sont retirés et apprêtés sur la bande mobile supérieure. La langue est palpée, les amygdales et l'oesophage détachés et jetés, les ganglions lymphatiques coupés, les poumons mis aux déchets, la trachée-artère et le coeur ouverts et les échantillons pour l'examen de trichine prélevés, la vésicule biliaire extirpée, et le foie examiné à cause de la présence possible de poches de vers. Beaucoup de porcs ont des vers et si leur foie en est rempli, il doit être jeté. Tous les autres organes, comme l'estomac, les intestins, l'appareil génital, sont envoyés au rebut. Sur la bande mobile inférieure, le reste du corps est apprêté : divisé en morceaux; les articulations coupées; l'anus, les reins et les parties graisseuses entourant les reins enlevés; le cerveau et la moelle épinière retirés, etc., et ensuite une marque est imprimée sur l'épaule. Le cou, le bas du dos, l'abdomen et les cuisses sont préparés pour la pesée, puis dirigés vers la chambre froide. Les animaux jugés impropres à la consommation sont " provisoirement écartés ". Pour le marquage, qui est une opération effectuée dans la sueur sur des cadavres tièdes et visqueux qui pendent très haut en fin de bande, il faut faire très vite quand on n'a pas l'habitude: on risque de se faire assommer par les moitiés de bêtes qui arrivent en force devant la balance et s'entassent les unes sur les autres avec violence.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:29

Je ne dirai pas le nombre de fois où j'ai laissé mon regard errer sur l'horloge murale de la salle de pause ! Mais ce qui est sûr, c'est qu'en aucun autre endroit au monde le temps ne passe plus lentement qu'ici. Un temps de pause est octroyé au milieu de la matinée, et c'est essoufflée que je me précipite aux toilettes, et que tant bien que mal je me nettoie du sang et des lambeaux de chair ; c'est comme si cette souillure et cette odeur allaient s'accrocher à moi pour toujours. Sortir, seulement sortir d'ici. Je n'ai jamais pu avaler quoique ce soit comme nourriture dans ce bâtiment. Soit je passe mon temps de pause, aussi froid qu'il puisse faire dehors, à courir jusqu'à la clôture en fils de fer barbelés et regarde au loin les champs et l'orée du bois, et j'observe les corneilles. Ou alors je traverse la rue et me rends au centre commercial où je peux me réchauffer en buvant un café dans une petite boulangerie. Vingt minutes après, on est de nouveau à la chaîne. Manger de la viande est un crime. Jamais plus ceux qui mangent de la viande ne pourront être mes amis à nouveau. Jamais, jamais plus. Je pense que tous ceux qui mangent de la viande devraient être envoyés ici, et voir ce qui s'y passe, du début à la fin. Je ne suis pas restée ici parce que je veux devenir vétérinaire, mais parce que les gens veulent manger de la viande. Et pas seulement cela : mais parce qu'en plus ce sont des poltrons. Leur escalope blanchie, stérile, achetée au supermarché, n'a plus les yeux qui déversent des flots de larmes de frayeur devant la mort, pas plus qu'elle ne hurle quand le couteau va frapper. Vous tous qui vous nourrissez des cadavres de la honte, cela vous est soigneusement épargné, vous qui dites : " Non, moi, cela je ne pourrais pas le faire ".
Un jour, un paysan est venu, accompagné de son fils, âgé de 10 ou 11 ans, pour faire analyser un échantillon de viande pour la trichine. En voyant l'enfant aplatir son nez contre la vitre, j'ai pensé que si les enfants pouvaient voir toute cette horreur, tous ces animaux tués, il y aurait peut-être un espoir de changement. Mais j'entends encore l'enfant crier à son père : " Papa, regarde, là, quelle énorme scie ! ".
Le soir, à la télévision, on annonce aux informations : " mystère non encore résolu à propos du meurtre perpétré sur une jeune fille, assassinée et coupée en morceaux " et je me rappelle la frayeur générale et le dégoût de la population devant cette atrocité. Je dis : " Des atrocités semblables, j'en ai vu 3700 rien qu'en une semaine ".
Maintenant, je ne suis plus seulement une terroriste, mais encore je suis malade, là-haut, dans ma tête. Car je ressens non seulement de l'effroi et de la répugnance envers le meurtre commis sur un être humain, mais aussi envers ceux commis sur des animaux des milliers de fois en une seule semaine et dans un seul abattoir. Etre un humain, cela ne signifie-t-il pas dire non et refuser d'être le commanditaire d'un meurtre à grande échelle - pour un morceau de viande ? étrange nouveau monde. Il est possible que les tous petits veaux trouvés dans l'utérus déchiré de leur mère, et qui sont morts avant même d'être nés, ont encore connu le moins mauvais sort d'entre nous tous.
D'une manière ou d'une autre, le dernier de ces interminables jours est enfin arrivé et j'ai reçu mon certificat de stage, un chiffon de papier, cher payé si tant est que j'ai jamais payé cher quelque chose. La porte se referme ; un timide soleil de novembre m'accompagne depuis la cour de l'abattoir jusqu'à l'arrêt du bus. Les cris des animaux et le bruit des machines s'estompent. Je traverse la rue alors qu'un gros camion à remorque amenant du bétail prend le virage pour entrer dans l'abattoir. Il est rempli sur deux étages de cochons, serrés les uns sur les autres. Je pars sans un regard en arrière car j'ai porté témoignage et, à présent, je veux essayer d'oublier et de continuer de vivre. A d'autres de lutter maintenant ; moi, ce sont ma force, ma volonté et ma joie de vivre qui m'ont été pris et remplacées par un sentiment de culpabilité et de tristesse paralysante. L'enfer est parmi nous, des milliers et des milliers de fois, jour après jour. Une chose nous reste pourtant, et pour toujours, à chacun : Dire Non. Non, non et encore non !"

Témoignage de C. M. Haupt, étudiante en médecine vétérinaire en stage dans un abattoir.


(http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article185)
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:34

Si tu en doutes, on peut aller visiter un abattoir, si tu veux. On peut aller visiter des élevages de volailles, on peut questionner les spécialistes, je suis partante. Si je peux convaincre, je suis partante.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 1:55

Attend j'ai pas lu ton truc parce que c'est trop long, d'une part, et puis parce que je le lirais un autre jour.

Là je me suis "absenté" (hum xD) quelques minutes et j'ai réfléchi à tout ça avant de revenir.

Et là je me dis mais putain qu'est-ce que je suis con.

Attend c'est grave, je sais pas ce qui m'est passé par la tête quand j'ai raconté toutes ces conneries, mais je me reconnais pas.

J'essayais de détruire une cause que j'essaie de défendre depuis des mois. Nan mais exemples de conneries :

Citation :
je continue de suivre le code de tout animal : manger le suivant sur la chaine alimentaire.

Ouais c'est ça va te recoucher. Nan mais d'où j'ai sorti cette connerie ?

Citation :
je vais au super marché et je remplis mon instinct d'animal

Mais espèce d'abruti... J'avais un coup de barre ou alors je me laisse berner ??

Citation :
je peux pas m'empêcher, de jours en jours, d'avoir un pessimisme horrible concernant les abattoirs.

Ouais ben tu tombes dans la facilité mon vieux.

Citation :
On est donc d'accord : on ne peut obliger personne.

Ouais ben je suis même plus d'accord avec ça. *Boulet*
On peut obliger les gens. Arrêter ce carnage est une cause plus grande que manger sa côte de boeuf. Tant que l'homme est capable de vivre sans viande, c'est clair qu'il faut tout arrêter sans poser de questions. Ca va être dur pour trois générations, mais les prochaines ne s'en rendraient même pas compte.

Citation :
Or, si on considère que les gens ont le droit de manger de la viande s'ils le veulent (ce qu'on est obligés de considérer pour respecter les libertés de chaque individu), alors le nombre de morts par jour est une nécessité pour subvenir aux besoins de tous.

Je suis tombé bas là. La liberté des humains ? ouais, et la liberté des bêtes alors ? Je me sens débile d'avoir dit des trucs aussi immondes.

Rassures-toi, je sais pas ce qui s'est passé pendant ces quelques minutes mais mes idées sont revenues à leur place.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 2:01

... Alors là, tu fais de moi une heureuse, mon frère en or revient ^^

(si tu es trop crevé fais le demain mais faudra vraiment que tu le lises, le témoignage... Perso j'ai fondu en larmes Shocked pale Crying or Very sad )


Dernière édition par le Lun 6 Aoû - 2:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 2:02

Je crois que pendant un instant j'étais dans un pur délire qui fait que j'ai cédé au pessimisme...
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 3:32

BON. Il est tard, je sais, je manque de sommeil (bon ça va, j'arrete.)... Mais moi aussi j'ai réfléchis à tout ça, encore et toujours.

Bon, je tiens à signaler que j'avais pas lu ton (euh...) 3e post, en fait j'ai passé vite fait en ne voyant que ton 4e Pub très sérieuse. 73-boule

Donc... Euh... Bon, je sais que tu t'es repris dans tes propos, mais je vais quand même reprendre quelques trucs, pas en te contredisant, mais simplement parce que ce sont des arguments contre le végétarisme, qui peuvent être utilisés par n'importe quelle personne, et je voulais juste apporter quelques précisions...

Donc en fait... Le truc c'est qu'on ne peut pas arrêter de faire manger de la viande aux gens. Mais en en mangeant pas, chaque végétarien n'achète pas. C'est l'offre et la demande : si les végétariens se font de plus en plus nombreux, moins de viande sera commercialisée (enfin dans ma logique scratch ...) Bien sur, ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais comme le dit le document (je ne cesse de le prendre en référence car j'aime beaucoup le raisonnement de la personne) : il y a quelques temps, la torture était tout à fait légale, ainsi que le cannibalisme, ainsi que le sexisme... Aujourd'hui c'est immoral, et les premiers mecs qui ont dénoncés ces pratiques ont été ou condamnés, ou injuriés, ou critiqués, parce qu'ils dénoncaient une habitude ancrée dans les coutumes de la société et qui, par conséquent, ne choquaient pas. L'important n'est pas vraiment de savoir ce qu'on fait nos ancêtres, mais de voir la réalité en face aujourd'hui et ce qu'il se passe en douce pendant que tout nous est distribué au supermarché ou dans nos assiettes.
En effet, il est peut-être dur de se passer de sa saucisse, mais personnellement en voyant ce genre de vidéo je n'ai pas vraiment de mal à m'en passer. Après il y a peut-être des gens moins sensibles qui oubliront vite tout ça, ce qui est malheureusement souvent le cas quand on essaye de sensibiliser quelqu'un, certains y réfléchiront, d'autres seront outrés de façon ephémères mais continueront leurs petites habitudes. Personnellement, j'ai fait le choix de ne plus manger de viande. J'ai aussi décidé par ce choix de ne plus faire la difficile en ce qui concerne la nourriture : j'essaye un maximum de manger ce qu'on me donne, ne pas chigner même si j'aime pas trop, et même si j'ai quand même des préférences. Si les gens donnent un peu du leur et si chacun qui sait fait connaitre à ceux qui veulent l'entendre, ce peut être un mouvement important, d'ailleurs le végétarisme est de plus en plus répandu. Il ne faut pas laisser les autres dans l'ignorance et surtout, surtout, ne pas penser que c'est impossible, car si tout le monde dans l'Histoire avait pensé ça, on serait peut-être encore à l'esclavage, l'absolutisme, ou bien d'autres possibilités...

Le pire dans les arguments des gens avec qui je parle de ça parfois c'est les arguments qui reviennent le plus souvent, alors ya "c'est pas parce que toi tu vas arreter que ça va changer qqch" comme quoi ils ont rien compris à la démarche... Et eux, ils font quoi à par laisser faire ? Et il y a, bien sur, le fameux, "mais c'est naturel !!" ... D'après le témoignage de Christiane Haupt, je me conforme dans son idée que les gens devraient aller visiter un abattoir, me dire si c'est "naturel"... Bien sur, si on prend en compte que la nature de l'homme est cruelle... On ne s'en sort plus, enfin on veut quoi ? un monde cruel ou un monde meilleur ? Chaque personne vivante aujourd'hui en 2007 le décide par ce genre de choix d'alimentation, de façon de vivre, de tolérance...

Enfin voilà, c'était juste pour soutenir d'avantage tout ce qui a été dit Smile

Mais vraiment, vraiment, le mieux est de lire en ENTIER les raisons pour être végé, vous serez bien plus renseignés. Moi même ça fait deux jours que je passe pas mal de temps à lire ces pages et j'ai pas encore fini. Pourtant j'en apprends énormément, vraiment.
En ce qui concerne la vidéo, je ne cache pas qu'elle m'a littéralement choquée.

(désolée pour les non végétariens mais je fais "ma crise d'ado" comme diraient certains)
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 13:20

A mon tour de faire une petite ramarque.
Pour commencer j'ai passé un assez long moment à lire ce témoignage hier soir et j'en suis pas arrivé à la moitié,c'est épuisant de lire un long texte sur ordi vous trouvez pas?
Donc je sais pas si je vais le terminer mais j'en ai assez lu pour savoir de quoi il retournait et je viens de regarder cette intéressante vidéo.

Je ne suis pas végétarien et je ne sais pas encore si je veux le devenir mais ça fait déjà un moment que personellement quand je mange de la viande je ne l'apelle par le nom de l'animal que c'était auparavent je dis pas que c'est du mouton,du porc ou de la vache c'est de la VIANDE et ça serait de la viandez d'humain ce serait pareil.
Aprés je trouve ça dégueulasse que quand l'on porte atteinte à la vie d'un humain on crie au scandale mais pour le massacre de dizaines de milliers d'animaux on trouve ça NORMAL!

Donc pour l'instant je mange encore de la viande peut être vais je en manger dans quelques minutes mais ce mode de vie est à méditer vais je continuer à contribuer à ce putain de massacre?

J'ai fait tourner la vidéo sur myspace accompagné de ce petit texte:
Etes vous sensible ou insensible?
"Je ne sais pas si certains d'entre vous sont végétariens mais s'il vous plait regardez cette vidéo et réfléchisez-y.
Personellement je ne le suis pas (ça peut changer) mais quand on sait que si tout le monde arretait de manger de la viande,il faut bien souligner que l'homme n'est pas carnivore,quand on sait que cela éviterait le massacre de dizaine de millliers d'animaux chaque année ça fait réfléchir.
Vous avez des animaux domestiques? imaginez que ce soit ces animaux qui soient élever en masse pour se faire maltraiter et tuer pour le bon plaisir de l'homme,imaginez vous en train de tuer votre chien et toute sa famille pour qu'une famille d'humain se remplisse le bide,alors vous en penser quoi?
Et si vous vous moquez du sort des autres espéces animales,si pour vous seul l'animal appeler humain compte imagine qu'on produise des humains pour la consomation d'autres humains,quel effet ça vous fait?
Ah et puis la majorité des gens sont dégoutés quand on leur parle des génocides humains notament juif dans les camps de concentration mais ces animaux qui arrivent dans nos assiettes ont ils eu un sort meilleur? l'homme est un animal comme un autre sauf que celui ci se prend pour un grand chasseur alors qu'il n'a pas un corps fait pour la chasse,allez tuer une vache avec vos mains et vos dents et là je dirai que vous méritez votre repas comme un lion ou n'importequelle autre prédateur le fait avec sa proie.
Sur ce je le répéte je n'oblige rien puisque moi même je fais encore parti de ce systéme dégueulasse,je ne vous maltraiterai pas pour vous faire arréter de manger de la viande mais prenez la peine d'y réflechir et regarder cette vidéo (c'est peut êtrre déjà une sorte de torture en fait)."

J'espére que les gens y préteront attention.
Ce théme me fait aussi penser qu'il faut que je dénonce un certain groupe de musique qui prône le sacrifice animal... Rolling Eyes


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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 13:31

Merci Kévin, continue de faire passer le message.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 13:34

Ouep, je suis d'accord.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 13:41

Je pense tout simplement que d'ici quelques années il est possible que je me tourne dans cette voie.


Ton site ne marche plus mais hier soir j'en ai lu un bon quart, ça m'a pris une bonne heure, et bon faut avouer qu'ils sont assez convaincants.

La vidéo est choquante aussi, excuse-moi mais je n'ai pas pu continuer dès la deuxième minute.

Ca me rappelle le film qu'on était allés voir, qui était parfois très chiant mais parfois vraiment bien.

Tous ces témoignages, ces sites, ces vidéos, pour me faire prendre conscience que je suis un connard.



edit : voilà et j'ai effacé mes arguments précédents car j'ai beaucoup trop honte de moi. je me sens merdique (avec un i). ce sont tout le contraire de mes opinions et je comprend toujours pas comment j'ai fait pour écrire tant de conneries.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 13:49

Eh bien, je me suis forcée à regarder la vidéo jusqu'au bout, simplement parce que c'est réel. Ça m'a littéralement choquée, et c'est pourquoi j'ai tenu à en savoir plus et que ej tiens à communiquer ce que j'ai appris.

Tu n'es pas du tout un connard, déjà par le simple fait que tu t'en fiches pas comme le font 80% des gens...
Je pense comprendre ton "dans quelques années". Personnellement j'en suis venue à ne pas arriver à avaler de lait depuis samedi... Ça me terrifie, ça me donne envie de vomir... Heureusement, maman achète des oeufs de poules élevées en plein air, ce qui est déjà mieux que l'élevage intensif, mais qui reste de l'exploitation...

Je fais également des tas de recherches sur les produits cosmétiques (shampoings, gel douche, maquillage...) et matériaux (cuir, laine, cire d'abeille...) à ne pas utiliser.

Ben oui, j'ai vu pour le site Sad je sais pas comment ça se fait, mais je l'ai imprimé ce matin, je te le passe de suite. (ça me fait penser que... je ne sais pas pourquoi je l'ai imprimé, une envie de le montrer surement... Et j'ai bien fait : le site marche plus hé ! Une intuition surement ^^)
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 14:02

Concernant la comparaison humains/animaux, je continue de soutenir la thèse que défend Kévin, c'est à dire que les gens s'exclament devant la torture des êtres humains, mais que pour les aniamux, et ben RIEN, tout le monde s'en fout et déguste ses côtelettes. Je suis d'ailleurs le premier à me servir un bon petit gigot, du rôti de boeuf, un morceau de je sais pas quelle viande.

Par contre, je le répète : j'aimerais énormément, un jour, manger un morceau de viande humaine. Ca ne me choque pas.


Beaucoup parlent des ancêtres... "si vos ancêtres n'avaient pas mangé de viande, vous ne seriez pas là". Ben ouais, mais là on parle pas de la même chose. Du temps que l'on parle, les hommes chassaient, comme tout animal, et méritaient leur repas. Maintenant, l'homme n'est plus un chasseur mais un exterminateur. Il tue à tour de bras, dans le sang, pour le profit de son entreprise et pour avoir une qualité meilleure que le voisin.

Alors après c'est bien de dénoncer, mais faut des solutions. Depuis hier soir je cherche, je trouve rien !

Bref, que faut-il faire pour choquer les gens ? Obliger les enfants à visiter de telles entreprises pour les mettre directement dans le bain ? Profiter de leur innocence ? Mouais.

C'est sûr, ça marcherait, mais la plupart des parents seraient évidemment contre "quoi ?? mon fils végétarien ?! naaan mon fils c'est un HOMME !!"

Bref. Faut pas toucher les générations futures, mais présentes. Je sais, ça paraît pas logique, car ce sont les générations futures qui décideront de la suite de la vie humaine. Mais si on ne convainc pas les générations actuelles, on ne peut rien faire : ce sont avant tout eux qui influencent les futures, par leurs traditions. On ne demande pas à un gosse s'il veut manger de la viande, on ne lui montre pas d'où vient cette viande. On lui dit "mange" et on lui enfourne la fourchette dans la bouche. Alors ce sont les générations actuelles qu'il faut choquer.

Il est clair que le végétarisme est un régime supérieur à l'omnivorisme, mais comment expliquer ça ? Faire lire la Constitution européenne des droits des animaux aux gens ? Ca intéresserait qui ? Comme je l'ai dit, tant qu'une réforme ne va pas dans le sens du bien-être des humains, ils la refusent. Il faut nécessairement adopter ceci tout en leur faisant croire que ceci est bien également pour eux. Parce que pour la plupart des gens maintenant, c'est clair et net : si on les laisse choisir entre la vie d'un animal et la vie d'un homme, ils choisissent l'homme. Si on les laisse choisir entre la vie d'un animal et le confort d'un homme, ils choisissent quand même le confort. Parce que l'homme a peut-être trop l'habitude d'avoir ce qu'il désire sans se soucier de la manière qu'il l'obtient.

Alros, une solution pour faire comprendre aux hommes que l'exploitation animale doit être arrêtée, tout en leur prouvant que c'est bien pour eux ? C'est là que je bloque. Le végétarisme est un acte anti-égoïste et un choix qui ne va que dans l'intérêt des animaux et restreint les plaisirs des humains. Alors pour la plupart, ben oui, ils vont pas se bouger le cul, parce qu'ils sont bien comme ça. En d'autres termes, le végétarisme n'a aucune conséquence bienfaitrice sur un homme, elle ne lui apporte aucun avantage, que des inconvénients.


Donc la solution, est-elle dans les médias ?? Je doute. Pourtant, c'est la plus grande source de pouvoir en France, la seule permettant d'influencer les gens. Mais voilà, les médias c'est pas nous.
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 14:28

De plus, l'Homme n'a jamais été un chasseur à l'état naturel, il n'est devenu Chasseur qu'à partir du moment où il a inventé l'arc, l'arbalète... Ces trucs vach'ment naturel quoi ! Comme dit Kévin, allez tuer un boeuf à main nue et là on en reparlera quoi...

En ce qui concerne une action qui pourrait avoir de l'ampleur... Eh bien, déjà, l'information. Montrer ces pages sur internet, il y a des regroupements de VG qui distribuent des tracts, etc... Déjà, que les parents cessent de faire bécqueter de la viande à leur gosses et leur cacher l'origine... Les parents ont peur que les enfants tombent malades s'ils mangent pas de viande alors que même le lait et les oeufs ne sont pas indispensables à l'humain, puisqu'on retrouve le calcium dans de nombreux légumes (épinards, haricots blancs) et es protéines dans toutes els céréales complètes. De plus, manger végétarien ou végétalien évite de nombreux risques de maladie et beaucoup de végétarien ont adopté ce régime pour leur santé plutot que pour les animaux (plus ou moins à tort quand meme). Donc si les aprents arrêtaient de foutre des idées reçues dans le crane de leurs enfants, peut-être qu'une prise de conscience seraient déjà plus élevée...

Sinon, les gens ont une sensibilité. La preuve, les VG le deviennent souvent par le vécu ou par informations, limite choc. Le choc n'est peut-être pas indispensable, mais dès que l'on parle de végétarisme à un non végétarien (pas tous heureusement), beaucoup pensent qu'on leur fait des reproches, qu'on leur impose une pensée. Mais évidemment, lorsque ces mêmes personnes sont confrontées à la réalité de cette tuerie, leur sensibilité en prend un coup, et parfois, ça marche. Ça dépend pas mal des personnes, mais je pense que ça vaut le coup de divulger ce genre de vidéos sur le net par exemple. Même si ça choque, c'est utile. Le mec qui a écrit le document disait de faire de trucs (que je trouve un peu osés mais, qui c'est, peut-être efficace - j'en doute) comme, pour les végétaliens par exemple, prendre un plat avec un oeuf et demander de ne pas mettre l'oeuf, et d'expliquer pourquoi on demande ça. Ou encore d'arriver à la caisse avec un paquets d'oeufs de poules élevées en batterie, et dire tout fort (par exemple à une autre personne) de la reporter, et pourquoi on en veut pas... Ça marche tout pareil pour la viande. Enfin des choses comme ça. Mais bon, je ne sais pas si ça fait vraiment un impact sur l'entourage...

En gros, leur montrer ce qu'il se passe, c'est leur montrer qu'ils sont des monstres en contribuant à tout ça. Comme le dit encore le mec du document (je vais l'appeler Philippe sinon on s'en sort pas), il n'y a pas de phrases miracles malheureusement. Il faut insister, débattre, montrer, informer, et surtout sensibiliser. Car toute personne qui aime voir les yeux d'un animal se sentira coupable devant son assiette, et... Enfin moi ça me parait logique, mais personne n'a la même sensibilité, et certains trouveront ça dégueulasses sans pour autant envisager le végétarisme...
La seule conséquence bien faitrice sur l'homme est sa bonne conscience.

Ah si ! Il y a aussi l'environnement : le bétail produit une pollution monstre : des mètres cubes de méthane pénètrent dans l'air par les dejections, eructions je crois... Je ne souviens mal, mais ça pollue pas mal. Aussi, le gaspillage énorme ! Il faut 30 kg de nourriture à un boeuf pour produite 1kg de sa viande ! Les animaux se nourrissant de plantes cultivées pour eux nourrissent je crois 6 à 7 fois moins que si l'on consommait directement les plantes sans passer par l'exploitation animale (le 6 à 7 à vérifier, je ne me souviens pas). Bref, de plus, si on tient vraiment à se préoccuper des humains, les éleveurs pourraient se reconvertir sans problème dans la culture agroalimentaire sans avoir à faire souffrir des bêtes inutilement, ou sans avoir à vivre un enfer quotidien dans des abattoirs.

Donc moi je suis pour la sensibilisation. S'il y avait d'autres solutions, elles auraient déjà été employées par les VG. Le mec à Vire avec son étalage, il a fait ce qu'il y avait à faire. Montrer, informer, sensibiliser. Et après, à l'aide de leur conscience, leur cerveau et leur coeur, les gens suivent, ou non.

Note : moi aussi je veux gouter de l'humain, et je ne vois rien de choquant non plus : après tout, nos ancêtres ont été cannibales et de leur temps ça ne choquait personne !
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 15:14

Très ingénieux la chaine, Seb.

Je la poste ici, si d'autres veulent la faire passer :

Bonjour, voilà un petit jeu marrant à faire. En général je ne fais jamais les chaines (ce qui me connaissent le savent) car je trouve ça débile mais celle ci est vraiment pas mal !

Ceci est basé sur une méthode appelée "truc à la con" et n'est pas une chaîne banale. Ce "truc à la con" agit directement sur votre cerveau, par l'intermédiaire de réactions nerveuses, sans aucun risque ne vous inquiétez pas, et permet de faire réaliser aux gens certaines choses qu'ils ne savaient pas encore. Une fois cette méthode faite, votre comportement changera légèrement sans que vous ne vous en aperceviez, de façons à réaliser plus facilement votre rêve. La vie sera plus belle et la chance vous sourira, vous verrez à quel point la vie sera gentille avec vous.

1 - Tout d'abord, pense à quelque chose que tu veux vraiment, un voeu très cher, comme que quelqu'un tombe aoureux de toi ou que tu gagnes au loto. Penses-y très très doucement, comme si tu rêvais. Attention, tu dois garder les yeux ouverts le plus possible. Une fois avoir répété ce voeu dans ta tête onze fois (c'est le nombre nécessaire pour que votre cerveau agisse au profit de votre volonté), tu passeras à l'étape 2.


2 - Tu vas devoir visionner la vidéo suivante en entier :

http://video.google.com/videoplay?docid=-4084309931497664953

Attention, ce n'est pas une pub, c'est une prise de cosncience à avoir.


3 - Tu devras faire passer ce message à toute ta liste de contacts (ou une grande partie) en faisant "transférer".

4 - Allez, ne te décourage pas, ton rêve se réalisera peut-être, mais j'espère que le mien aussi.



Attention si tu ne renvois pas ce message, tu sais très bien ce qui va se passer... Alors joue le "jeu".




(oui, j'ai modifié le début à ma sauce, désolée xD)
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 15:30

Je l'ai envoyé à environ 200 personnes que je ne connais pas grâce à Google...
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 15:31

Superbe. (comment t'as fait ça ?)
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MessageSujet: Re: Pub très sérieuse.   Pub très sérieuse. Icon_minitime

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