Keith Jarrett

Je viens vous présenter mon Dieu .




Voilà, cette image résume bien des choses. Je ne vais pas vous conter son histoire, (disponible ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Keith_Jarrett_%28musicien%29 ), sachez juste qu'en gros il est capable d'improviser pendant un laps de temps de l'ordre d'1h, 1h20 à peu près, et que c'est totalement bluffant.
Un pianiste seul qui arrive à vous arracher des sentiments rien qu'avec ses notes, et pas n'importe lesquels, ca vous laisse pas de marbre.
Un des premiers concerts à écouter serait le Köln Concert (album de piano solo le plus vendu au monde à ce jour).
C'est 1h06 de magie. Voilà, en fait écouter sa musique, c'est exactement comme regarder un film. Et on passe par tout les états, on vit exactement ce qu'il dit. C'est comme si vous tombiez amoureux de quelqu'un qui vous parle, qui vous envoute par ce qu'il dit. Vous finissez par vivre un peu ce qu'il raconte à sa place, et bien là c'est un peu la même chose. Au début on est pas pris dans la chose, mais petit à petit, c'est si bien construit, et tout est ...
Je ne sais pas si cela vous charmera, mais en tout cas moi ça m'a conquis : /
Enfin bon en général ça déplait pas ...
Par contre, ce n'est absolument pas à écouter en musique de fond. Sinon ça perd tout un interet, et ça devient même beauf, étant donné que y'a pas tant de point de repères ( refrain, couplet, ... ) que ça.
Mais imaginez un livre que vous avez lu dans lequel vous étiez a fond, vous viviez littéralement votre personnage, imaginez un film auquel vous avez pleuré ou bondit parce que c'était trop dur, bin la c'est pareil, mais avec de la musique. Y'a des frasques de notes qui viennent vous faire frémir le corps du molet au coup.

Allez zou, y'a à peu près toute sa discothèque téléchargeable ici

http://jazzymusic.org/tags/index.php/keith-jarrett/

Et si vous voulez juste jetter un coup d'oreille, voilà le Köln Concert

http://rapidshare.com/files/26369605/keith_jarrett-1975-_the_koeln_concert.rar

A bientôt !

Ah, j'ai connu Keith Jarrett grâce à ma prof de CAV qui nous avait passé un extrait de Caro Diaro avec justement un morceau du Koln Concert, j'ai trouvé ça absolument magnifique et j'ai donc emprunté la cassette à ma prof.

Et depuis que j'ai découvert plus en profondeur, je me suis rendue compte que ce pianiste me touche énormément et que, chais pas, je trouve qu'il y a de la magie dans ce qu'il fait. C'est purement beau, et moi je trouv eça vraiment Magique.

Que ce soit en musique, en cinéma, en photo, en tout art, en littérature, j'ai envie de dire un grand bravo à tous ces gens qui offrent leur talent au plaisir des autres, et au plaisir de nos oreilles. (c'est complètement con parce que nos oreilles elles s'en foutent)

Oui, un grand bravo et un énorme merci à eux . (ok)

L e s F a c e t t e s d e K e i t h J a r r e t t


INDEPENDANCE ET STYLE : le personnage de Keith Jarrett est tout en contraste… jouant debout, sautillant ou s'agenouillant presque, poussant des gémissements orgasmiques, en martelant le rythme avec de puissant coups de pied. Pour les puristes, le style n'est pas toujours académique, mais qu'importe quand c'est au service de la musique. Une musique souvent méprisée par les musiciens de jazz qui lui ont reprochés certaines facilités lors de ces concerts solos où un public bon chic bon genre, venant souvent des horizons bien sage de la musique classique, venait voir le phénomène marquant du jazz moderne. Aujourd'hui Keith Jarrett est devenu une référence pour de nombreux jeunes pianistes, dans ce style souvent difficile qu'est le piano solo. Les jeunes jazzmen se sont ralliés à sa cause en défendant chez lui le mélange des genres. Il est un des rares pianiste à être capable de jouer la presque totalité du répertoire jazz, du ragtime, en passant par le blues jusqu'au free jazz.
Comme souvent lors de ses concerts en soliste, Keith Jarrett compose ses longues improvisations en utilisant plusieurs phases de développement, soit basé sur une trame rythmique répétitive, comme ici avec ses deux exemples basés sur un jeu de main gauche, soit en usant d'un thème qui revient en leitmotiv comme l'exploite les compositeurs de musique classique ou de musique de films ( écouter : Köln concert - 1975 ).

Le premier passage improvisé est construit avant tout sur une énergie qui va crescendo jusqu'à la transe, pour ensuite se poser, avant d'enchaîner sur un autre départ, vers une autre improvisation. L'indépendance main droite et main gauche est de mise et l'exercice difficile. L'improvisateur ne cherche pas à développer une technique éblouissante, j'entends par-là une vélocité " tape à l'œil " à toute épreuve, mais plutôt l'aboutissement d'une recherche créative basé sur le développement rythmique et harmonique ( phrase rythmique courte et jeu out ).
La main gauche paraît facile techniquement, mais ce n'est qu'apparence ! La complexité est double… à savoir un jeu rythmique irrégulier allié à l'alternance de notes courtes mêlées à des silences. Le tout se complique évidemment quand il s'agit de rajouter une main droite qui improvise... une main droite qui utilise tantôt des phrasés chromatiques, des accords martelés ou qui saute par bond sur l'étendue du clavier.


Le deuxième passage plus flamboyant, au rythme plus enlevé, n'est pas sans rappeler certaines influences latines ( boléro, calypso ). Le motif rythmique de la main gauche est très différent du précèdent. Il est plus impressionnant par les écarts qu'il demande, mais plus facile " à tenir " du point de vue indépendance quand on improvise dessus avec la main droite. Si vous écoutez attentivement l'improvisation de Keith Jarrett, vous constaterez qu'il cherche délibérément à opposer, à plusieurs reprises, la main droite au jeu de la main gauche par des déphasages rythmiques, donnant ainsi l'illusion que le rythme est retenu et ne " tourne plus rond "… ce qui bien sûr, n'est pas le cas. Un solo basé sur un motif rythmique répétitif et qui s'appuierait de façon systématique sur lui rendrait l'ensemble rigide et lassant pour du jazz, sauf à vouloir faire du rock ce qui n'est pas le cas de Keith Jarrett.



Source : http://pianoweb.free.fr/keith-jarrett.html

(J'aime bien la précédente, on pourrait presque lire dans ses pensées)